Les espèces protégées

Le milieu marin fait partie du patrimoine commun de la Nation. Sa protection, la conservation de sa biodiversité et son utilisation durable par les activités maritimes et littorales dans le respect des habitats et des écosystèmes marins sont d’intérêt général. La protection et la préservation du milieu marin visent à :

1° Éviter la détérioration du milieu marin et, lorsque cela est réalisable, assurer la restauration des écosystèmes marins dans les zones où ils ont subi des dégradations ;

2° Prévenir et réduire les apports dans le milieu marin afin d’éliminer progressivement la pollution pour assurer qu’il n’y ait pas d’impact ou de risque significatif pour la biodiversité marine, les écosystèmes marins, la santé humaine ou les usages légitimes de la mer ;

3° Appliquer à la gestion des activités humaines une approche fondée sur les écosystèmes, permettant de garantir que la pression collective résultant de ces activités soit maintenue à des niveaux compatibles avec la réalisation du bon état écologique du milieu marin et d’éviter que la capacité des écosystèmes marins à réagir aux changements induits par la nature et par les hommes soit compromise, tout en permettant l’utilisation durable des biens et des services marins par les générations actuelles et à venir.

Les espèces protégées

La Martinique riche en espèces remarquables :

  • les mammifères marins : 21 espèces observées toutes protégées (une vulnérable, le cachalot)
  • les tortues (5 espèces, toutes protégées par arrêté préfectoral et inscrites à l’annexe 1 de la CITES- commerce interdit). Grande Anse des Salines est un site très important de ponte pour les tortues imbriquées et luths).
  • les coraux (protégés par arrêté ministériel de 2017)
  • les gorgones (annexe 3 du protocole SPAW de la convention de Carthagène : exploitation possible avec engagement d’un maintien ou d’une restauration)
  • les mollusques (331 espèces inventoriées). Le lambi (strombus gigas) est inscrit à l’annexe 3 du protocole SPAW et à l’annexe 2 de la CITES. Exploité commercialement : la France a l’obligation de mettre en place des mesures appropriées pour assurer la protection et la restauration de l’espèce (étude menée en 1986 et 1987 qui faisait état d’une surexploitation).
  • les échinodermes (18 espèces d’oursin, une seule à statut : l’oursin blanc dont la pêche est réglementée)
  • les poissons du plateau : 327 espèces connues (sur 2000 à 2500 espèces répertoriées en Atlantique) => connaissances lacunaires. 20 espèces à statut dont plusieurs classées vulnérables et une en danger critique d’extinction (Epinephelus Itajara).
  • les poissons pélagiques : thons et bonites, poissons à rostre, les dorades coryphènes, les thazards (principalement pêchés, le thon noir, le thon albacore, le marlin bleu)
  • les oiseaux marins (un suivi des populations d’oiseaux est réalisé sur le territoire de la réserve des îlets de Sainte Anne) : les oiseaux marins (7 espèces), les limicoles (35 espèces, toutes migratrices).
  • les algues (200 espèces, aucun statut)
  • les éponges : environ 70 espèces, aucune sous statut
  • les crustacés : 113 espèces dont 3 espèces sous statut (annexe 3 du protocole SPAW)
  • les espèces profondes (peuplements benthiques, cnidaires)

Partager la page